La pandémie de Covid-19 a un effet sans précédent sur le monde du tourisme depuis près de deux ans maintenant et la fin de la crise semble être hors de vue.
Le tourisme international a connu une baisse sans précédent à la suite de la pandémie, puisque les chiffres 2021 de l'OMT restent inférieurs de 72 % à ceux de l'année 2019, avant la pandémie, malgré la légère augmentation (+ 4 %) par rapport à 2020.
Cependant, y aurait-il une lumière au bout du tunnel pour les voyages internationaux ? L'évolution de la situation dans certaines régions le suggère, mais à l'inverse, d'autres sont encore très prudents quant à la levée des restrictions sanitaires, compte tenu également de la propagation rapide de la variante Omicron.
Les pays européens annulent les restrictions
Certains pays européens ont adopté une approche quelque peu risquée et ont choisi d'annuler toutes les restrictions Covid-19. Au début du mois de janvier, le Royaume-Uni a annoncé qu'il allait lever toutes les restrictions. Le Danemark a suivi à la fin du mois, malgré une augmentation rapide des cas.
D'autres pays ont sensiblement assoupli leurs restrictions, notamment les Pays-Bas, tandis que l'Autriche a levé son embargo sur la population non vaccinée. La République tchèque, par exemple, a annoncé qu'elle prévoyait de lever les restrictions en avril.
Le récit de certains pays semble indiquer qu'il est pratiquement impossible de contrôler la propagation des variantes de Covid-19 sans coûts et effets socio-économiques dévastateurs.
Et si une approche plus libre est peut-être une nouveauté en Europe, le Mexique, par exemple, porte depuis un certain temps déjà les fruits de ses frontières ouvertes et de ses légères restrictions.
Certaines plages mexicaines n'ont jamais été aussi fréquentées que ces derniers mois, car elles continuent d'accueillir des foules de jeunes voyageurs provenant principalement d'Amérique du Nord et d'Europe.
Et si le pays a également connu une baisse du nombre de visiteurs étrangers, passant de 45 millions en 2019 à 31 millions l'année dernière, il est parallèlement passé de 7th à 3rd en termes de popularité mondiale, ce qui aura très certainement un effet positif sur l'avenir du tourisme.
Les destinations asiatiques restent fermées
De l'autre côté du monde, plus précisément dans la région Asie-Pacifique, la situation est complètement différente. Les destinations en Asie sont généralement très prudentes deux ans après le début de la pandémie, la fin de la crise semblant très éloignée.
Par exemple, la Chine a imposé une politique de tolérance zéro, les voyages internationaux étant pratiquement impossibles et les villes étant régulièrement fermées dans tout le pays. Hong Kong, pour sa part, a fermé les écoles, les bars et limité les heures d'ouverture des restaurants.
Les frontières du Japon restent fermées, tout comme celles de la Nouvelle-Zélande, tandis que la Corée du Sud impose des conditions strictes d'entrée dans le pays ainsi que de nombreuses réglementations en ce qui concerne les rassemblements, les heures d'ouverture des restaurants et bien d'autres encore.
En raison de ces politiques et restrictions strictes, les destinations en Asie ont le plus souffert à l'échelle mondiale. Selon les données de l'OMT, les arrivées en 2021 ont été inférieures de 65 % à celles de 2020 et de 94 % à celles d'avant la pandémie, ce qui est très largement supérieur à la moyenne mondiale